L’insertion professionnelle est extensible – la situation financière de nombreux bénéficiaires de l’AI est précaire
AAL'Office fédéral des assurances sociales a présenté ses résultats de l'efficacité des mesures d'insertion professionnelle des bénéficiaires de l'AI. Ils montrent que ces mesures sont extensibles.
En 2016, 39'800 personnes ont bénéficié de mesures AI visant la réadaptation professionnelle. Cela représente une augmentation de 4% par rapport à 2015. L'OFAS entend désormais observer la durabilité des effets de ces mesures jusqu'à quatre an dès leur achèvement. C'est pourquoi l'office saisit les données relatives au parcours des assurés bénéficiant de mesures de réadaptation professionnelle et évalue leur capacité de gain. Ce suivi est à saluer. Une année après l'achèvement d'une mesure, 78% des personnes avec une incapacité pour raison de santé continuent à travailler, sans qu'on sache précisément s'il s'agit d'un emploi sur le marché primaire ou le marché secondaire (protégé). De ces 78%,
- 78% des personnes avec une incapacité pour raison de santé continuent à travailler,
- 29% réalisent un revenu d'au moins 3'000 francs par mois,
- 13% gagnent entre 1'000 und 3'000 francs,
- 12% doivent se contenter de moins de 1'000 francs
- et 24% n'ont ni revenu, ni rente.
Cette évaluation a donné un bilan contrasté: les mesures d'interventions précoces, par exemple, ont eu un certain succès: environ la moitié des bénéficiaires exerce une activité lucrative. Les mesures de reconversion professionnelle se sont elles aussi avérées relativement efficaces. Quels que soient les moyens mis en œuvre, les succès restent cependant modestes. En particulier la situation financière de nombreuses personnes qui ont bénéficié d'une insertion professionnelle AI est très précaire: 29 pour cent seulement réalisaient un revenu professionnel d'au minimum 3000 francs. Les personnes qui gagnent encore moins et ne reçoivent pas de rente représentent presque la moitié des cas. On ne peut donc pas parler d'une insertion professionnelle réussie si elle ne permet pas de gagner sa vie. Une année après l'achèvement des mesures d'insertion, un peu moins du cinquième des personnes se sont retrouvées à l'assurance chômage et presque autant à l'aide sociale.
Sources: Inclusion Handicap et Agile.ch