Décisions du Conseil des États tout juste passables

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Près de la moitié des bénéficiaires de rentes AI dépendent des prestations complémentaires pour parvenir à s'en tirer financièrement. La hausse des coûts dans le domaine des PC est imputable à l'évolution démographique et aux réductions des prestations dans d'autres assurances sociales.

Il s'avère que les PC actuelles ne suffisent parfois déjà plus à couvrir les coûts de la vie. Les loyers notamment, en constante augmentation, sont devenus un immense problème.

Le Conseil des Etats a décidé d'augmenter la somme forfaitaire des prestations complémentaires pour les appartements accessibles en fauteuil roulant (+ CHF 500/mois oubien CHF 6000/année). 

La situation parfois intenable des personnes résidant dans des homes n'a en revanche pas été prise en considération. Le montant des PC destiné à leurs dépenses personnelles - qu'Inclusion Handicap avait demandé de fixer à 500 francs au minimum - varie aujourd'hui entre 190 et 526 francs par mois selon les cantons. Il devra finalement couvrir toutes les dépenses personnelles, p. ex. l'achat de vêtements, les soins corporels ou les loisirs. «Les personnes ayant la malchance de résider dans un canton peu généreux peinent à s'en sortir», déplore P. Bruderer Wyss. 

Il est décevant que le Conseil des États veuille restreindre drastiquement la liberté de choix des personnes concernées en matière de caisse-maladie. Vu que les PC doivent correspondre au maximum à la prime du troisième assureur-maladie le moins cher, ces personnes se verront contraintes de passer en permanence d'une caisse à l'autre. Cela en revient à réduire les bénéficiaires de PC au rang de citoyens de seconde classe. 

On peut se réjouir du fait que le Conseil des États ait admis la revendication d'Inclusion Handicap visant à ne prendre en compte le revenu du conjoint d'un bénéficiaire de PC qu'à hauteur de 80%, et non de 100% tel que proposé par le Conseil fédéral. Vu que toute activité lucrative entraîne une augmentation de la charge fiscale, cela aurait créé une incitation négative à travailler.

Bref: La réforme des PC décidée aujourd'hui par le Conseil des États est acceptable pour les personnes handicapées, mais pas satisfaisante en tous points. 

C'est le Conseil National qui discutera la réforme maintenant.

Communiqué de presse de Inclusion Handicap

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