"Beaucoup reste à faire pour que la Convention soit appliquée"

De droite à gauche: Christian Lohr, Micheline Calmy-Rey, Pascale Bruderer et Verena Kuonen lors de la Conférence de presse à Genève le 29 août 2017. (photo: Inclusion Handicap)

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L'autonomie de vie pour toutes les personnes en situation de handicap est l'une des exigences de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) à l'égard des États parties. La Suisse a ratifié la Convention en 2014. Le Rapport alternatif met en lumière les domaines où il est nécessaire d'agir du point de vue des personnes handicapées. "Des mesures sont requises dans tous les domaines de la vie", constate Pascale Bruderer, présidente d'Inclusion Handicap. "Ce document propose un tour d'horizon complet de la situation telle qu'elle se présente pour les personnes handicapées. Nous y formulons en outre de nombreuses exigences politiques."

Inclusion Handicap a élaboré le Rapport alternatif en étroite collaboration avec ses 25 organisations membres (dont l'Association Cerebral Suisse). Le document tient également compte de l'avis d'autres personnes concernées ainsi que d'expertes et experts. Lors de la conférence de presse, l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a souligné la haute importance que revêt le Rapport alternatif.Pascale Bruderer, conseillère aux États, ainsi que le conseiller national Christian Lohr, vice-président de Pro Infirmis, ont annoncé des interventions politiques.

Pas de plan concret de mise en œuvre

La palette des obstacles est large. Elle englobe aussi bien

  • les barrières architecturales,
  • les discriminations au travail,
  • l'absence de compensation des désavantages durant la formation
  • ou la pratique extrêmement problématique du point de vue des droits humains qui consiste à effectuer des placements forcés dans des structures psychiatriques.

La mise en œuvre systématique de la Convention nécessite une stratégie concrète, élaborée par la Confédération et les cantons de concert avec les organisations de personnes handicapées. Or à ce jour, une telle stratégie n'existe pas, autre réalité traitée de manière complaisante et incomplète dans le Rapport étatique publié par la Confédération en été 2016. "La volonté politique requise fait défaut", a observé Christian Lohr durant la conférence de presse. "Par ailleurs, il est indispensable de garantir la participation sociale des personnes handicapées."

Voici trois thématiques citées à titre d'exemples:

  • Les personnes handicapées subissent des inégalités sur le marché du travail. "Je déposerai une intervention parlementaire qui réclame l'inscription dans la loi d'une protection contre la discrimination", annonce Pascale Bruderer.
  • "Les problèmes commencent dès la scolarisation: bon nombre d'enfants sont placés dans des écoles spécialisées", a signalé Verena Kuonen, vice-présidente d'Inclusion Handicap.
  • Il est en outre fréquent que les personnes handicapées se heurtent à des barrières dans l'accès aux services fournis par des particuliers (p. ex. documents, sites Web ou accès aux immeubles).

Ces exemples issus de la vie quotidienne montrent clairement les divers cas de figure où les personnes handicapées rencontrent des difficultés. "Le Rapport alternatif appelle ces obstacles systématiquement par leur nom", dit P. Bruderer. "Place à l'action - sur tous les plans! Il en va de notre responsabilité à tous."

Communiqué de presse d'Inclusion Handicap

En bref: Qu'est-ce que c'est ce rapport alternatif?

Prospectus sur le rapport alternatif

Le Rapport alternatif complet (site Inclusion handicap)

 

Reportage à la télévision (RTS)

"Forum" (RTS)

Interview avec Micheline Calmy-Rey (RTS)

vidéo de "Nouvo RTS" sur facebook

Article sur le site de "le Courrier"

 

galérie de photos de la journée (29.08.2017)

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